Cette Australie, terre d’exil d’immigrants et de colons européens, je l’ai adorée. J’ai choisi volontairement de rudes chemins, dans la solitude de l’âme, la recherche d’une forme de sagesse : certainement mon plus beau cadeau pour mes 50 ans.
Le pays déroule sous mes pédales ses immensités muettes, sans repère, comme une croûte de terre abandonnée. Rien ne bouge, rien ne chante dans cet excès de silence éternel, perturbé par la rotation de mon pédalier, tel un métronome.
L’aventure sera au-delà de toute espérance, parce qu’elle dépasse l’entendement, qu’elle me dépasse. Cette aventure restera pour moi une leçon de vie.